29/02/2012

Trop gentils pour être méchants

Attablés devant un verre au bar du Mail, seraient-ils juste arrivés trop tôt pour le spectacle, « Le dindon » de Feydeau ? Mais chacun a un stylo, un papier, et l’air concentré. Sous l’œil de l’écrivain Hugo Paviot et d’Agnès Renaud de l’Arcade, ils s’essaient aux aphorismes à la Feydeau. C’est un art où tout tourne autour des maris et femmes, amants et maîtresses et leurs bassesses.
Soit ils complètent des débuts d’aphorismes laissés en suspens, soit en composent à partir d’éléments épars. Toute licence est accordée pour le cynisme, la méchanceté, la mauvaise foi.
N’osent-ils pas aller trop loin, ou sont-ils simplement trop gentils pour l’exercice ? « Une femme qui trompe son mari n’a pas pour habitude de demander la permission à son amant. » C’est tout à l’honneur des participants qu’il leur manque la qualité vacharde des piques qu’envoie Feydeau, une lueur de fausse innocence dans les yeux. Un soupirant transi propose ainsi à sa bien-aimée : « Voulez-vous être ma première femme ? »
L’Union




Hugo Paviot et Agnès Renaud encouragent le mauvais esprit des participants.

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