01/04/2014

Oscar Peterson : un appétit d’ogre

Antoine Hervé s’enthousiasme
pour Oscar Peterson.
Avec la cinquième de ses six conférences sur le jazz, Antoine Hervé persiste à distiller une perpétuelle insatisfaction. Quand il joue, entraînant toute la salle dans ce qu’il appelle « la pulsion de la vie » du jazz, il nous frustre en s’arrêtant pour parler. Mais alors il a une telle éloquence pleine d’humour, donne tant d’informations et d’aperçus fascinants, qu’il est dommage qu’il se mette à illustrer son propos… au piano.
    Il a évoqué « le plus grand jazzman canadien de tous les temps », le pianiste Oscar Peterson, sa brillante virtuosité, sa créativité inépuisable. Tout ce qu’il touche se met à briller. Il boit à toutes les sources, les adapte à ses idées. Il a un appétit d’ogre pour la vie.
    Antoine Hervé aime élargir les horizons au-delà de l’individu, pour parler d’histoire et de tendances. Pour lui, le jazz est bien plus dans la filiation de la musique classique que l’est la musique moderne, par son respect des structures, son aspect symphonique, sa gestion d’harmonies.
    La conférence a eu lieu dans la petite salle du Mail, qui assure une plus grande proximité entre artiste et public. Il a pu d’ailleurs profiter ainsi du piano Steinway loué pour « Scènes partagées » la veille, au lieu de se satisfaire du Yamaha maison.
L'Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.