28/07/2014

François et Monique Morasso et la culture japonaise

Monique et François Morasso sur l’« Amaserasu »
avec Christalle, chien de bord de 14 ans.
Au milieu de tous les estivants, il faut bien que quelque chose, un sourire affable ou une plaque d’immatriculation étrangère, mène a engager la conversation. Sur l’« Amaterasu » amarré à la halte fluviale, ce sont deux petits drapeaux plantés à l’avant, différents mais chacun avec un soleil, qui ouvrent la voie. « L’un est le drapeau maritime japonais, l’autre le drapeau national du Taïwan » répond l’homme assis sur le pont avec un ami. Ni l’un ni l’autre ne sont asiatique. Alors pourquoi ? « Je suis sensible à la culture japonaise, c’est tout. »
    François Morasso et sa femme Monique sont à Soissons pour la première fois. C’est la destination d’un voyage en compagnie d’un couple dont ils sont voisins au port d’attache dans la région parisienne. « Nous voyageons en convoi. » C’est ce voisin, Alain, qui est avec lui, et leurs épouses reviennent des courses. Le café est servi, et la conversation démarre.
    Avant de prendre leur retraite, François travaillait chez Renault à Billancourt, et Monique était gestionnaire-comptable de l’Education nationale.
    D’où vient l’amour du Japon ? Le bateau porte le nom de la déesse japonaise du soleil, que François a incisé en caractères japonais sur le seuil. Il s’explique : « J’ai commencé par le karaté. Puis dans les années 70 j’ai appris par la lecture le code d’honneur des samouraïs. »
    Un séjour de quinze jours au pays a confirmé cette admiration. « Ils respectent leur propre culture, au sens large du terme. » François comprend même les kamikazes, pilotes suicidaires de la fin de la Guerre : « Ils se sacrifiaient pour le Japon. »
    Il reste le drapeau taïwanais. « Nous y avons adopté une enfant âgée de six mois, qui a maintenant 24 ans et s’appelle « Liu-fuei .» Monique prend la parole : « Nous avons voulu garder le nom donné par l’orphelinat qui veut dire « saule et brume ». L’adoption a-t-elle été compliquée ? « Ca a pris cinq ans » répond François, « dont la moitié pour les formalités et contrôles en France, le reste au Japon. »
    A les entendre, il est évident que ce simple échange pour les besoins de notre rubrique a touché à un sujet intime, source de bonheur.

      Et Soissons dans tout cela....
  • Pour Monique « La cathédrale est magnifique. » Elle a remarqué l'absence d'un des vitraux du chœur, un blanc comme une dent qui manque.
  • Seule réticence : l'état des postes d'amarrage, l'obligation d'avoir leur propre piquet pour s'amarrer, les bornes vandalisées. « Pourquoi ne pas utiliser une carte, au lieu de pièces qui attirent les voleurs ? » Le forfait pour une heure n'est pas commode : « Si l'on n'a besoin d'un demi-plein d'eau ?»

L'Union

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